Les films québécois ont cette qualité que, à l’instar de leurs confrères français, bien souvent, l’accent est mis sur le texte et les maux plutôt que sur le visuel demeurant à l’état de suggestion.
C’est dans ce domaine que se distingue Borderline, belle réussite cinématographique de Lyne Charlebois laissant la part belle à son actrice principale : Isabelle Blais.
L’histoire : Kiki (Blais) est « borderline ». Elle raffole des histoires du cul compliquées et elle prend ses jambes à son cou lorsqu’un amoureux lui tombe dans les bras. Entre une mémé susceptible, une mère présente physiquement mais absente cérébralement et une aventure avec un homme marié (Jean-Hugues Anglade), sa vie est loin d’être de tout repos.
Le film se concentre sur l’analyse de sa vie…plutôt bien travaillée.
Superposant 3 périodes importantes de sa vie (10, 20 & 30 ans), la vie de l’héroïne est une perpétuelle réflexion introspective comme on en connait tous à des périodes de nos vies.
Réalisé avec aisance, Borderline offre un récit mouvementé et crédible. Si elle tourne un peu en rond, l’histoire finit par captiver par le talent de sa principale interprète.