Abdellatif Kechiche

Depuis quelques semaines, le nom de Kechiche est sur toutes les lèvres. En effet, le cinéaste  franco-tunisien a raflé la récompense suprême au Festival de Cannes cette année avec « La vie d’Adèle », cinquième long d’une filmographie déjà conséquente et dont le cinéma du Parc propose ce mois-ci une rétrospective.  

Portrait

Né en Tunisie et arrivé à Nice à l’âge de six ans, le jeune Abdellatif se passionne rapidement pour le théâtre dès la    fin des années 70 à la fois en interprétant et en mettant en scène notamment au Festival d’Avignon.

Il attendra peu pour découvrir le cinéma en 1987 grâce à Téchiné qui l’engage pour jouer un gigolo dans « Les    innocents » face à Sandrine Bonnaire. Cinq ans plus tard, il obtiendra même le prix d’interprétation masculine au festival de Namur pour « Bezness »

Ayant le sentiment d’être cantonné à des rôles d’immigrés, il se décide alors de passer derrière la caméra… mais    ses premiers scénarios ne se vendent pas et il doit attendre 2000 pour pouvoir monter « la faute à Voltaire »

Le film obtient directement le Lion d’or de la meilleure première œuvre à la Mostra de Venise.

En 2003, il remet le couvert avec « L’esquive », film peuplé d’acteurs débutants mais qui révélera Sara Forestier. L’œuvre est consacrée aux césars avec des prix importants : Meilleur film, réalisateur et scénario!

2006 marquera sa consécration puisqu’il sort « La graine et le mulet » qui triomphe à Venise où il se voit    décerner le grand prix du jury. Il révèle Hafsia Herzi qui décroche par la même occasion le prix de la meilleure jeune actrice.

En 2010, la Mostra de Venise le sélectionne de nouveau avec « Venus noire » qui reste à ce jour son succès    le plus mitigé.

Pour « la vie d’Adèle », il adapte un roman graphique de Julie Maroche, « Le bleu est une couleur  chaude, qui nécessita pas moins de 750 heures de rush au montage. Le film dure finalement 2H50 et a duré 5 mois de tournage (soit le double de temps initialement prévu) ce qui a créé nombreuses    polémiques depuis quelques semaines, Libération n’ayant pas peur d’annoncer que Kechiche « est connu pour être un tyran sur les tournages ».

Ce n’est un secret pour personne, son cinquième long métrage décroche la palme d’or qu’il doit toutefois partager avec ses actrices.

Le réalisateur est reconnu, comme François Ozon ou Pedro Almodovar, pour magnifier ses actrices. Révélation de Sara Forestier et Hafsia Herzi mais également de Elodie Bouchez ou Yahima Torres qui ont connu des moments de gloire grâce au réalisateur. Certes Léa Seydoux est déjà depuis deux trois ans l’égérie du cinéma français…mais Adèle Exarchopoulos fera sans doute les beaux jours de certains films dans les années à venir.

Nominations et récompenses

César du cinéma

Césars 2005 : Meilleur film, Meilleur réalisateuret Meilleur scénarioL’Esquive

Césars 2008 : Meilleur film, Meilleur réalisateuret Meilleur scénario originalLa Graine et le Mulet

Festival de Cannes

2013 : Palme d’oret Prix FIPRESCI de la Critique    internationaleLa Vie d’Adèle

Mostra de Venise

2000 : Lion d’orde la meilleure première œuvre – La Faute à Voltaire

2007 : Grand Prix du JuryLa Graine et le Mulet

Autres

2007 : Prix Louis-DellucLa Graine et le Mulet

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