2014: Le pire de l’année

Le pire de l’année ?

Après des débats intenses, l’équipe a fini par se mettre d’accord !

Et Ho, surprise ! Au palmarès figurent tout de même 3 grand noms du cinéma d’auteur, dont 2 francophones !

Et puis…nous ne pouvions pas oublier les robots de Michael Bay…

 

2014-Worst

Michael Bay producteur ou réalisateur c’était à prévoir…En revanche, pour Godard, Arcand et Ferrara, la surprise est plus importante !

Adieu au langage: Si le dernier long métrage de Jean-Luc Godard a remporté en mai dernier le prix du jury ex-equo avec Xavier Dolan, il faut tout de même avouer que, pour beaucoup, son nouvel essai était vraiment imbuvable ! Et son attitude envers le public ne fait qu’ajouter au vase qui est bientôt plein….

Ninja Turtle: Une production Michael Bay qui ruine malheureusement l’esprit de la bande dessinée avec de l’action en sur-abondance… Si les premières minutes ne sont pas désagréables, les avalanches d’effets spéciaux ensevelissent complètement le spectateur !

Les yeux jaunes des crocodiles: Adaptation cinématographique plutôt ratée du roman de Katherine Pancol, Cécile Telerman par ailleurs scénariste, productrice et parfois actrice, ne trouve pas l’angle pour faire du best-seller un film à succès.

The Grand Seduction: Remake du succès populaire québecois, le film est un copier-coller sans intérêt de l’original. Don McKellar, qui signe sa première réalisation en presque 10 ans, semble à des années lumières de ses précédentes œuvres.

Le règne de la beauté: Sans doute le film québecois qui fut le plus décrié cette année ! Et pour cause: on n’attend jamais rien moins que l’excellence de Denis Arcand. Ici, il échoue à essayer de filmer le désir, la romance… Qu’il revienne à ses comédies plus travaillées !

Transformers 4: Une fois de plus Michael Bay sort l’artillerie lourde et montre plus qu’il manie effets spéciaux et explosions avec brio. Malheureusement, l’essentiel n’est pas là et l’enfant derrière le réalisateur semble être le seul à s’amuser pendant deux heures trente….

La voix de l’ombre: Production indépendante qui mit plusieurs années à voir le jour, La voix de l’ombre souffre, selon Charles-Henri Ramond, « de dialogues et de commentaires en voix off qui sonnent faux tant ils sont pompeux et faussement travaillés »…

Into The Storm: LE blockbuster raté de cet été ! Après le très moyen Twister dans les années 90, on se disait qu’avec les moyens techniques actuels, cette nouvelle tornade saurait nous faire voyager. Malheureusement, Warner Bros n’aura obtenu de (superviseur des effets visuels sur Avatar) qu’un film grand spectacle risible !

Bon rétablissement: Une comédie française qui reste pendant une heure trente dans une chambre d’hôpital, c’est difficilement acceptable pour les yeux. Qu’en plus cela soit Jean Becker dirigeant Gérard Lanvin… et le film acheva les 2 chroniqueurs couvrant le festival Cinemania.

Welcome to New York: Sans doute la plus poisseuse des réalisations de l’année. Déjà l’opportunisme dont avait fait preuve Ferrara au moment de sauter sur l’affaire… Ensuite un scénario plein de sous-entendus aux relents particulièrement malsains, au-delà de l’affaire DSK… On se dit qu’Isabelle Adjani a bien fait de quitter le projet à la simple lecture du scénario.

 

Ils ont divisé la rédaction:

« Dans Adieu au langage, tout est mise en scène, plastique. Les procédés réflexifs omniprésents ne vont pas au-delà de leur représentation, grande qualité de son cinéma revendicateur des années 1960 aux années 1980. […] Il y a de grands moments de cinéma, des plans magnifiques qui nous viennent nous confirmer que le maître n’a pas encore perdu la main ni l’œil. » Pour Éloi

« Quel intérêt pouvoir trouver à ce qu’on préfèrerait être une parodie du cinéma d’auteur, d’autre que le nom de son réalisateur ? Faussement inspiré, stérile et ennuyant au possible, on en viendrait presque à souhaiter un Adieu au cinéma pour ne pas finir de détruire le souvenir d’une œuvre jadis révolutionnaire. » pour Benoît

« Au-delà du défi temporel, il manque un peu de folie dans l’oeuvre, enfilant les passages obligés du grandir. N’en demeure pas moins qu’il est touchant de voir se déployer un jeune adulte sous nos yeux, le temps d’un film. » pour Ian

« La principale faiblesse de ce film est en effet son approche, immensément trop large, qui cherche à ratisser l’ensemble de l’enfance typique d’un américain, mais en restant en surface. […] Exit la simplicité et l’honnêteté, on veut régler le cas du sens de la vie, de l’amour, de la violence, de l’intimidation, de la place de l’être humain dans le monde (excusez du peu) en 163 minutes. Alors, on tourne les coins ronds, on effleure, on manipule et au final, on ne règle pas grand-chose. » pour Éloi

« Depuis toujours Godzilla représente la force du nucléaire. Dans les années 1950 on en avait peur, aujourd’hui c’est plus ambigu. Gareth Edwards joue sur cette ambiguïté, montrant à la fois le coté ultra-dévastateur de la bête et également son coté utilitaire, créant par la même occasion une imagerie sublime, dans une épopée homérique. Parce que le héros d’Edwards, Ford Brody, est un Ulysse moderne, pourvu de la «métis» et parcourant le monde laissant derrière lui femme et enfant, tel Ulysse laisse Télémaque et Pénélope. » pour Laurent

« Même si non-dénué de défaut, Godzilla dispose de plusieurs proposition de mise-en-scène intéressantes… à l’image de ce saut dans le vide avec des torches… » pour Syril

« Le scénario est quasi inexistant; on assiste à une bataille de monstres durant tout le film, détruisant ville après ville sous les yeux d’américains complètement paumés ne sachant pas ce qui leur arrive. Le film est rempli d’incohérences tellement grosses qu’elles feraient presque rire le spectateur regrettant d’avoir perdu son temps et son argent devant ce film insignifiant. » Pour Pierre

« Sous prétexte de vouloir revenir aux sources du monstre, figure emblématique du cinéma japonais, genre du Kaijū Eiga, Gareth Edwards avait beaucoup promis … la déception n’en est que plus forte devant ce soufflé désincarné, aux « héros » fatigués. » pour Benoît

 pasolini_affiche

« Pasolini est un film de Ferrara qui joue dans la demi-mesure, délicat et sensible, un hommage d’un cinéaste à un autre. C’est un film […] où la mort plane, non pas d’une façon triste et larmoyante, mais plutôt comme quelques choses d’inévitable, fait de nostalgie et de moment simple. » pour Laurent

« Willem Dafoe semble parachuté dans cette aventure biographique anecdotique, qui ne révèle au fond ni l’œuvre, ni l’homme. Ça sonne faux et c’est d’un ennui abyssal. » pour Ian