Fin de la seconde saga X-Men avec un dernier opus mi-figue mi raisin. L’Apocalypse n’était sans doute pas pour aujourd’hui ! ♥♥♥
Né il y a plus de 5000 ans en Égypte ancienne, Apocalypse est le premier mutant au monde. Sa capacité à changer d’apparence, sa force exceptionnelle, ses pouvoirs de télépathie et de téléportation, font de lui un dieu vivant, évoluant à des moments clés de l’histoire. Dans le dernier film de la franchise, il s’est réveillé pour gouverner le monde à nouveau….
Depuis quelques semaines déjà, on nous annonçait ici et là le plus important film de destruction massive (devant le très mauvais Man of Steel) . C’était donc avec un œil plutôt suspicieux qu’il conviendrait de voir ce dernier opus de cette nouvelle franchise. Mais fort heureusement et disons-le tout de go, Apocalypse n’est pas un mauvais film et conserve ce qui le distingue positivement de bon nombre de films de DC Comics à savoir une existence propre de ses personnages surtout au niveau de leur intimité (ce qui n’est vraiment pas le cas non plus chez les Avengers qui sont soit creux soit fades)
Ici avec Apocalypse, on ne s’ennuie pas vraiment pendant les 2h25 que dure le film. Si le scénario est relativement simple (et dénué de surprises), les personnages (et surtout les acteurs) suffisent à valoriser le film.
Le problème c’est que le film n’est pas aussi aéré et frais comme pouvait l’être First Class. Cela ressemble à un ramassis d’explosions et de destructions jumelé à des situations de déjà vu dans bon nombre de longs métrages (voir de saga comme la redite d’une scène magique pour Quicksilver). Certains diront que le mal joué par Oscar Isaak n’est pas suffisamment crédible ou beau. D’autres pointeront du doigt le visuel (il ne faudrait pas que la série des X Men finisse par ressembler au très laid Guardians of the Galaxy )… Ce qui est assez dérangeant est (également) l’envie cruelle d’un réalisateur de nous amener ici et là du réel (une petite musique tristoune 20 secondes avec un gros plan sur un visage émotif) comme un lapin directement sorti d’un chapeau. 25 minutes de combats et d’effets spéciaux ne peuvent pas venir être aéré en 20 secondes par une intensité dramatique : Cela ne fonctionne pas. La limite avec le pathos est franchie.
Et que pensez-du bon goût de situer une partie de l’action à Auschwitz pour tout faire exploser…?
En revanche, l’humour est de plus en plus mis en avant dans la série, et force est de constater que cela fonctionne toujours aussi bien : Beau clin d’œil aux troisièmes volets de saga qui sont « toujours les plus mauvais » selon Jean Grey et coups de foudre cucul pour le professeur qui passe toutefois très bien justement grâce à la dose d’humour nécessaire du film. Ouf, la mièvrerie reste à l’écart ! Il y a finalement à sauver dans ce blockbuster. Était-ce le cas pour le duo des deux superhéros en tenue moulante ?