The Saver: Du passage à l’âge adulte

Récit initiatique que ce petit film indépendant qu’est The Saver. Avec un premier rôle attachant et une belle panoplie de comédiens québécois de renom ♥♥♥

Après la mort de sa mère, la jeune Fern, 16 ans, décide de vivre selon ses propres règles. Mais elle apprend rapidement que, plus que d’argent, c’est d’une communauté dont elle a besoin pour survivre.

Adapté du roman pour jeune adulte d’Edeet Ravel, The Saver est un voyage initiatique comme s’y intéresse souvent le cinéma à savoir un passage à l’âge adulte au travers un ensemble d’épreuves : Une jeune femme, livrée à elle-même et qui devra prendre sa chance, fera ses propres erreurs avant de comprendre ce qui est important pour elle.

Sans être extrêmement attrayant de l’extérieur, The Saver est toutefois un film qui se regarde avec une certaine tendresse. Le portrait qu’il est fait par la réalisatrice (qui n’en est pas à son premier coup d’essai / Marion Bridge et Stay étaient ses deux précédentes réalisations) de cette jeune femme est extrêmement bienveillant. Elle estime d’ailleurs que « nous voyons rarement des personnages féminins forts au cinéma, et encore moins des personnages d’adolescentes. Avec Fern (Imajyn Cardinal), nous rencontrons quelqu’un qui refuse de se laisser faire et préfère se battre pour vivre une vie meilleure. »

Wiebke von Carolsfeld qui cumule les postes de scénariste, réalisatrice et monteuse, semble être en amour avec son personnage principal (Imajyn Cardinal au naturel impeccable) et c’est surtout pourquoi le film fonctionne.

Autour du personnage principal gravitent un ensemble de seconds rôles et de comédiens bien connus dans la province : Pascale Bussière, Hamidou Savadogo (Diego Star) Monia Chokri et Alexandre Landry pour ne citer que quelques noms… Il est d’ailleurs agréable de voir que des comédiens de talent acceptent des petits rôles dans un film d’auteur. Si la partie de Monia Chokri semble avoir été raccourcie, celle de Pascale Bussière suffit à maintenir une belle dynamique. Les très brèves parties d’Alexandre Landry ne sont en revanche pas assez exploitées pour éviter une impression de composition chez le jeune comédien.

Étonnement ce petit film sans prétention réussit à capter une certaine attention sans doute par le jeu convainquant de son interprète principale et l’affection que semble lui porter sa réalisatrice.

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