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Happy end: je filme bien, ne t’en fais pas!

Depuis ses débuts Haneke n’a de cesse de questionner notre rapport à l’image. N’en déplaise à ses détracteurs, la demi-mesure est un concept inexistant chez celui qui orchestre systématiquement des œuvres calibrées au millimètre près par le biais d’un schéma narratif déroutant. C’est là où résident toute la maturité et l’intensité du travail d’Haneke pour amener subrepticement l’ignominie dans la comédie noire sans que les poncifs de sa rhétorique sublimée dans Funny games n’apparaissent outrecuidants

Louder than bombs (Back home): implosion d’une cellule familiale prête à se recomposer.

Louder than bombs n’est pas un film de guerre, si ce n’est celle que l’on mène parfois au sein de sa propre famille. C’est un film sur le pardon, l’abandon et le laisser-aller. Un film sur les sacrifices d’un père qui aime inconditionnellement ses enfants, les turpitudes du mensonge et leurs conséquences. Subrepticement, le film s’immisce dans la dyke de ses personnages, les sonde pour en extraire des scènes poétiques visuellement abouties qui continuent de résonner en nous au sortir de la salle. Si Joachim Trier est revenu bredouille au dernier Festival de Cannes, soyez sûr que le spectateur, lui, ressort de la projection plutôt gagnant.