Avec beaucoup de surprise, Starbuck s’avère une très bonne comédie (et ce malgré un acteur principal plutôt antipathique) ♥♥♥♥
Malgré ses 42 ans, David Wosniak est un éternel adolescent. Il travaille à la boucherie de son père où on lui confie les tâches les plus simples, il est criblé de dettes et a beaucoup de difficultés à convaincre sa copine Valérie qu’il peut être un homme fiable et responsable. Un avocat entre un jour dans son appartement pour lui annoncer qu’il est le géniteur de 533 enfants. David n’est pas prêt à rencontrer ces personnes dont il est le père biologique et encore moins à assumer les responsabilités qui en découlent. Mais lorsqu’il reçoit les dossiers des individus en question, il ne peut résister à la tentation de les survoler pour découvrir qui ils sont.
Ken Scott, dont c’est la seconde réalisation après Les doigts croches, a beaucoup travaillé sur la construction de ses personnages et ils se révèlent tous d’une très grande réussite.
Avec un scénario dont l’histoire peut s’avérer rocambolesque, il réussit à faire rire mais également émouvoir (ce dont on était clairement en droit de douter).
Niveau humour, Starbuck tombe rarement dans la facilité…grâce notamment à un très bon scénario bien écrit. Les détails de l’écriture sont nombreux et très référencés ce qui ajoute évidemment à la qualité d’une oeuvre
Les seconds rôles derrière Patrick Huard sont tordants, d’Antoine Bertrand (plus que sympathique en avocat) à Julie Le Breton (qui réalise une année 2011 impeccable, non par ses choix cinématographiques mais plutôt par son excellent jeu), géniale de drôlerie en femme volontaire et quelque-peu vacharde.
Si la première demi-heure place le spectateur plutôt mal-à l’aise face au synopsis original, l’écriture réussit à conquérir l’auditoire jusqu’à une fin légèrement trop longue.
Mais l’ensemble donne une comédie fraîche et sympathique, drôle et émouvante à la fois.
Objectif réussi!