Samba

La danse de la Samba succède à Intouchable avec la même patte du duo Toledano/Nakache ♥♥♥

Adapté du roman Samba pour la France de Delphine Coulin, Samba est le 5eme long métrage du duo français connu pour leur succès mondial Intouchables. Comme pour quasi la totalité de leurs réalisations, ils intègrent Omar Sy, de retour après un bref passage aux États-Unis, en travailleur immigré sans papier et devant faire face à une « situation irrégulière » selon la police. C’est aidé par des associations qu’il fera par la même occasion la connaissance de Charlotte Gainsbourg, cadre en burn-out….En sortant de leur zone de confort, les deux apprendront à mieux se connaitre et pourquoi pas se lier…

Dans Samba, il y a de très bons moments, souvent synonymes de très bonne comédie. C’est d’ailleurs leur marque de fabrique première si l’on regarde leurs précédents films (Nos Jours Heureux était une excellente comédie lorsque Tellement Proche commençait déjà à virer comédie et bon sentiments avec grande réussite). Pour Samba, ils reprennent donc leur marque de fabrique pour l’apposer sur une intrigue très actuelle du travail illégale en France.

Mais là où Tellement Proches et Intouchables étaient très aboutis et pouvaient provoquer de grands élans de bonne humeur, Samba est lui, imparfait, la faute sans doute à un scénario qui manque de trame narrative concrète voir complète. Le spectateur se retrouve plutôt avec l’impression de regarder une succession de scénettes tantôt très drôles tantôt plus tristes mais sans emboités sans but précis….

Sur la même base que le Polisse de Maïwenn (les entrevues), Samba donne parfois l’impression de frôler le docu-fiction mais à la sauce Toledano/Nacash (c’est-à-dire sans jamais tomber dans le pathos).

Comme toujours leurs personnages sont extrêmement bien écrits, dirigés et interprétés. Charlotte Gainsbourg fait un très bon tandem avec Izia Higelin (bien placée pour obtenir un second césar en deux films); Omar Sy et Tahar Rahim également avec toutefois moins de drôlerie et l’on notera la participation d’Issaka Sawadogo (vu dans Diego Star)

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Ludovico Einaudi, comme pour Intouchable, signe la bande sonore ce qui montre une certaine redondance avec le précédent opus… Encore moins bien, le morceau Experience (utilisé dernièrement dans Mommy) s’y retrouve partiellement….Pour l’originalité, il faudra repasser.

Sans vouloir jeter la pierre à ce duo de réalisateurs assez apprécié, Samba est peut-être une facilité qu’ils ont choisi (le compositeur, l’acteur, les contraires qui s’attirent…etc.) et qui ne fonctionne qu’à 75%… Avec leurs idées et leur talent, il serait certain qu’explorer un autre genre ne pourrait que leur être bénéfique.

Dans cette attente, les spectateurs peuvent toutefois encore être comblés par cette sympathique comédie sentimentale.

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