The Rover

Western australien à la photo et à l’ambiance superbe mais qui sonne finalement creux… ♥♥Dix ans après l’effondrement de l’économie occidentale, les mines australiennes sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux. Là-bas, dans une société moribonde où survivre est un combat de chaque jour, plus aucune loi n’existe. Eric a tout laissé derrière lui. Ce n’est plus qu’un vagabond, un homme froid rempli de colère. Lorsqu’il se fait voler la seule chose qu’il possédait encore, sa voiture, par un gang, il se lance à leur poursuite. Son unique chance de les retrouver est Rey, un des membres de la bande, abandonné par les siens après avoir été blessé. Contraints et forcés, les deux hommes vont faire équipe pour un périple dont ils n’imaginent pas l’issue…

Comment tenir un long métrage avec un scénario mince comme une feuille de papier ? Car le pitch que vous venez de lire ci-dessus n’est en fait que le point de départ d’une histoire linéaire et au combien simpliste !

Alors oui l’enrobage (ou l’emballage) est superbe…depuis la photo (pellicule Super35) jusque la musique en passant par les plans tous travaillés. Bien souvent, on a l’impression de scruter un film fait de tableaux… comme on en voit beaucoup ces dernières années… Cela rappelle souvent les cadres de Steve McQueen (période Hunger ou Shame) mais au contraire des films du réalisation récemment oscarisé, cela ne captive jamais vraiment grâce surtout à un scénario plutôt vide.

Afin de s’assurer d’obtenir des acteurs d’une certaine renommée, on propose à Pattinson le rôle d’un débile léger; l’idole des jeunettes choisi par ailleurs un rôle plutôt périlleux pour démontrer ses talents de comédiens. Mais n’est pas Brad Pitt qui veut et ce dernier s’en sort plutôt moyennement. Face à un comédien de la trempe de Guy Pearce, on se dit qu’il aurait pu s’élever encore plus haut… Il incarne ce « rover » (qui signifie chien errant mais également vagabond en anglais) moyennement convainquant dans un film qui ne l’est plus au fur et à mesure qu’il prend des allures de U-Turn (Oliver Stone). Au lieu d’interpeller, le film finit même par lasser jusqu’à son dénouement final plutôt prévisible.

the rover

The Rover, réalisé par David Michôd (Animal Kingdom) est au final un joli enrobage qui ne restera pas dans les esprits. Comme quoi…l’expression anglaise « don’t judge a book by its cover » se vérifie parfois…

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