Retour sur la Grande Soirée Horreur du festival SPASM 2019

Le festival SPASM est terminé et, comme chaque année, la Grande Soirée Horreur a été le point d’orgue d’un programme riche en découvertes et en festivités. Petit retour sur ce bel événement.

 

>> Ghostbusters, 35e anniversaire

S’il y avait une bonne façon de fêter les 35 ans de ce film culte, c’était bien d’être à la projection participative qui s’est tenue vendredi dernier au Club Soda. Après avoir fêté l’arrivée de Marty McFly en 2015, célébré les 35 ans d’Evil Dead en 2016, les 30 ans de Spaceballs en 2017 et ceux de Die Hard en 2018, McFly EVT s’est à nouveau associé à SPASM pour l’anniversaire des casseurs de fantômes.

Ces derniers ont d’ailleurs investi le Club Soda pour traquer le célèbre Slimer, venu hanter la scène avant la projection. Ils sont revenus pour l’affrontement final contre Gozer le Gozerien qui les défiait depuis la mezzanine de la salle. Entre temps, rires, cris et danses ont animé le public tout au long du déroulement du film, projeté au-dessus de la mythique voiture Ecto-1 qui l’accompagnait de ses gyrophares. Le tout s’est terminé sous les ovations d’une salle à juste titre conquise par la séance.

 

>> Les courts de la Grande Soirée Horreur

Suite à ces célébrations nostalgiques, SPASM a présenté sa sélection internationale de courts-métrages horrifiques.

Le programme a commencé avec une première québécoise, celle du suisse Puzzle, réalisé par Vincenzo Aiello ; un huis-clos solitaire qui construit, pièce par pièce, l’attente et l’appréhension de l’effroi final.

Puzzle de Vincenzo Aiello

Suivait The Burden, du néerlandais Nico Van den Brink. Le film, qui avait été présenté cet été à Fantasia, suit l’arrivée d’une jeune femme dans la maison familiale de son petit-ami et se sert du fantastique pour évoquer le poids de l’héritage, convoquant le souvenir d’un grand-père ayant séjourné dans les colonies d’Indonésie. Il semblerait d’ailleurs que James Wan et Sam Raimi s’attellent actuellement à son adaptation en long-métrage.

La soirée a enchainé avec un film québécois, réalisé en quelques jours avec Kino Montréal, Le Reflet de Louis-David Jutras. Evocateur de la structure du Lights Out de David Sandberg, mais surtout de la thématique du Selfie de Drew Daywalt, le film interroge la mise en scène de sa propre image et la résurgence inéluctable de la laideur qui s’accumule dans le regard narcissique.
Visionner la bande-annonce de Le Reflet ici et Lights Out, .

Venait ensuite Bedtime Story des espagnols Lucas Paulino et Angel Torres, une frayeur enfantine reprenant la thématique de la sorcière (un sujet qui semble en vogue cette année).
Visionner la bande-annonce de Bedtime Story ici

Dans Bad Hair, l’Estonien Oskar Lehemaa s’empare d’un trivial liquide de croissance capillaire pour enclencher une spirale d’horreur corporelle aussi absurde qu’efficace, passant par un joli clin d’œil au Chien Andalou de Buñuel.
Visionner la bande-annonce de Bad Hair ici

Stay, de l’américain David Mikalson, s’oriente quant à lui résolument vers la comédie en proposant une relecture de l’invocation au démon à la fois drôle et non-dénuée d’une certaine tendresse.
Visionner la bande-annonce de Stay ici

Le film suivant, Great Choice, lui aussi venu des États-Unis, réalisé par Robin Comisar et sélectionné par au TIFF 2017, emporte le spectateur dans la boucle hallucinée d’une publicité Red Lobster qui, de répétition en répétition, se dévoile comme un piège terrifiant.
Visionner la bande-annonce de Great Choice ici

Le Foyer, second film québécois de la sélection, réalisé par Sophie B. Jacques, traite de la location de maison entre particuliers et des implications qu’il y a à accepter la venue d’inconnus dans l’intimité de son domicile. À travers la mise en scène, le présent de la propriétaire rentrant chez elle et le passé des locataires se superposent, croisant les chemins des personnages pour mieux représenter la hantise d’une location dont les murs conservent le souvenir.
Visionner la bande-annonce de Le Foyer ici

Cette sélection se terminait sur une première nord-américaine, celle du film espagnol La Proeza (« l’exploit ») de Isaac Berrocal; récit cruel autour du satanisme et de la sorcellerie, entre faiseuse d’anges et invocation démoniaque.
Visionner la bande-annonce de La Proeza ici

Enfin, la soirée s’est terminée sur un autre anniversaire, celui des 15 ans de Bagman – Profession : Meurtrier, film de jeunesse du collectif RKSS et tournant dans la carrière de ses réalisateurs, Anouk Whissell, François Simard et Yoann-Karl Whissell. Ils sont venus présenter des images de tournage ainsi que le court-métrage originel, jouissif slasher DIY, festival gore aussi fauché que délirant et bouquet final de cette Grande Soirée Horreur.

C’est ainsi que s’est terminée la dernière soirée de projections du festival pour cette année, entre célébrations nostalgiques et découvertes de nouveaux talents, dans un Club Soda plein à craquer. Qu’on se rassure donc, en cette période d’Halloween : le cinéma de genre est encore inventif, bien vivant et son public, nombreux, attendra sans doute avec impatience la prochaine édition de SPASM.

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