Real

Nouveau Kurosawa aux allures de science-fiction artificielle ♥♥

Dans un futur proche, serein mais d’une froideur clinique et où tout semble subtilement sur le point de s’écrouler, une technologie expérimentale a été développée, qui permet d’accéder au subconscient de proches dans le coma. Koichi a recours à cette technologie lorsque Atsumi, son amante de longue date, tombe dans un coma à la suite d’une tentative de suicide inexplicable. Une fois sur place, Koichi espère découvrir ce qui l’a menée au suicide, mais découvre plutôt qu’elle est prisonnière d’une boucle de préoccupations face à ses échéanciers en tant d’illustratrice de mangas d’horreur et qu’elle est par ailleurs obsédée par un dessin d’enfance égaré représentant un plésiosaure. De plus, ses créations terrifiantes y prennent vie et d’étranges projections d’êtres humains, des « zombies philosophiques », y rôdent. Son subconscient se dévoile comme un monde dont les limites sont brumeuses et où de curieux phénomènes météos abondent; un monde psychique semblant s’écrouler de plus en plus avec chaque visite et dont les visions, tôt ou tard, commencent à s’infiltrer dans la réalité.

Kiyoshi Kurosawa réalise un film par an environ…et, deux ans après ses Shokuzi, il convient de dire que ce Real est une petite déception. Si la mise en scène et le scénario sont assez bien ficelés pour tenir les deux heures durant, il n’en est pas de même pour le traitement.  Certes, on sait le cinéma asiatique souvent contemplatif et lent…mais Real privilégie la lenteur fictionnelle à celle poétique…Sans jamais entretenir une lourdeur claustrophobe, le film finit par être lassant et ce, malgré une écriture plutôt bien pensée (quoique initialement très proche de The Cell de Tarsem Singh)

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