Le prix à payer [The Price we pay]

Documentaire fort qui aurait gagné à être plus qu’un trailer efficacement monté ♥♥♥

Le Prix à Payer dévoile la façon dont les paradis fiscaux, ainsi que Google, Amazon et les autres géants de la haute technologie sapent les fondations de l’état démocratique. Le documentaire incendiaire sur le passé sombre et la dure réalité de l’évasion fiscale livre une exposition sur ce  qui a permis aux multinationales de priver les gouvernements de plusieurs milliers de milliards de dollars de recettes fiscales. 

C’est un projet bien fascinant et attendu : Mettre en image l’œuvre de Brigitte Alepin, La crise fiscale qui vient, pour en dénoncer comment la finance offshore et les stratagèmes d’évitement fiscal des empires de l’économie numérique menacent véritablement notre système actuel et plus particulièrement les classes moyennes dans notre monde.

Harold Crooks (Surviving Progress) s’est donc joint à la fiscaliste Brigitte Alepin (diplômée d’Harvard) afin de scénariser au mieux ce documentaire, prix du meilleur documentaire canadien au Vancouver Film Critic Circle.

Selon la fiscaliste, «  nous n’avons pas pris le temps d’adapter nos régimes d’imposition à la mondialisation. L’État-providence est en quelque sorte devenu l’« État-concurrence » »…C’est ce que se bornera à montrer ce Prix à Payer qui rassemble des témoignages d’experts chevronnés de tous horizons en fiscalité, économie, sciences politiques, droit et sociologie pour ne nommer que ces domaines.

Si le documentaire a donc un intérêt évident, il n’est pas dénué de faiblesse comme ce manque cruel d’empathie envers le spectateur non-initié : Les entrevues sont complexes, des petites phrases sont sélectionnées ici et là et s’enchaînent à rythme tel qu’il est forcément difficile pour un non-expert de s’y retrouver. En outre, l’absence partielle de trame narrative ou de fil conducteur n’aide pas à une meilleure compréhension.  Le documentaire est également moins efficace quant à ses choix de montages : Bribes parfois très courtes (trop ?) d’entrevues qui peut donner l’impression de regarder une longue bande annonce et surtout des choix de musiques additionnelles qui manquent parfois de sérieux : Une musique tropicale traduisant le confort des riches évoque en effet plus que des faits : C’est un point de vue trop marqué pour un documentaire didactique.

Au-delà de cette réalisation trop marquée, le documentaire vaut bien entendu son pesant d’or et ne devrait donc pas tarder à intéresser ici et là bien des partisans


LE PRIX A PAYER – BANDE ANNONCE VOSTF par ARPSELECTION

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