Le premier blockbuster annuel s’en tire tout juste malgré de réelles faiblesses – ♥♥
Alors qu’il tente de s’échapper d’une foire qui a mal tourné en plein Kansas, Oscar Diggs (Franco), un magicien de pacotille, est envoyé dans un monde féerique à travers une tornade. Il y fait directement la rencontre de Theodora (Kunis), une jeune sorcière qui croit voir en lui le sauveur tant attendu du monde d’Oz, et de sa soeur Evanora (Weisz). Il en apprend plus sur la prophétie qui annonce le libérateur de ce peuple paisible. Attiré par la richesse promise au vainqueur de la méchante sorcière, il se met en route afin de prouver à tous ses détracteurs qu’il est le magicien d’Oz… alors qu’il sait très bien qu’il n’en est pas capable….
On en parle depuis des mois, cette nouvelle adaptation Disney du Magicien d’Oz n’est au final qu’un prequel (le « avant » l’histoire originale), histoire de ne pas raconter une nouvelle fois un récit bien trop connu. Le défi est d’autant plus délicat qu’il va chercher sur les terres de l’Alice de Burton qui avait fortement déçu il y a deux ans : Stefan Dechant et Todd Cherniawski, les deux directeurs artistiques en sont d’ailleurs les mêmes.
Pour Oz ici, l’univers est bien travaillé et visuellement époustouflant. Il épouse une cohérence Disney qui en ravira plus d’un. Avec ou sans 3D, il conviendra de se laisser porter dans ce monde féérique bien souvent à quelques pas d’une attraction Disney.
Mais le défi étant de taille, il faut annoncer qu’Oz ne satisfait pas complètement.
Au rayon des petites déceptions, certains effets (les sorcières volantes) et l’apparition fortuite d’un ensemble d’événements (Kunis qui débarque comme un cheveux sur la soupe) s’avèrent trop faciles. Le scénario est d’une simplicité extrême, qui prouve le souhait évident de plaire au plus grand nombre. Mais Sam Raimi ne s’est pas fait avoir comme Burton pour son final. Ici théâtralité et petites surprises sauvent le film pour sa dernière demi-heure.
Rachel Weisz (Evanora) et surtout Michelle Williams (Glinda) sont des plus convaincantes. Quelques réserves sur le jeu de James Franco (Oz) parfois (une modernité mal-venue) et sur Mila Kunis (Theodora) qu’on préfère nettement en rivale de Nathalie Portman…
Mais le tout se laisse regarder fort agréablement (merci la direction artistique cette fois et la musique de Danny Elfman) comme un film d’animation familial.
Le défi était casse-gueule. Sam Raimi s’en sort in-extremis !
Ouf ! L’honneur est sauf !