Nouvel opus pour le réalisateur canadien David Cronenberg : Hormis l’interprétation de Julianne Moore, le film déçoit ! ♥♥
A Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et actrice.
La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles: Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité.
Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang.
C’était un des films les plus attendus de la quinzaine au printemps dernier. Parce que Julianne Moore chez Cronenberg, ça pouvait valoir son pesant de cacahuète. Lorsque la belle a obtenu le prix d’interprétation pour son rôle d’actrice vieillissante, on a alors pensé que le film serait enfin celui du grand retour du maître Canadien. Déjà A Dangerous Method ne se révélait pas mémorable, il va sans dire que Cosmopolis avait fini par enterrer un des grands noms du cinéma mondial. Maps to the stars signerait donc son retour au premier plan ?
Rien n’est moins sûr ! Car il va sans dire qu’hormis la performance de Julianne Moore, le film laisse en grande partie sur sa faim. Caméra statique qui jamais ne réussit à emporter le spectateur. Scénario qui oscille entre satire et fantastique mais qui ne trouve finalement pas sa place…L’ensemble se regarde avec des yeux suspects. Si Cronenberg sait ce qu’il fait…c’est que le problème peut venir de nous ? A moins qu’à l’instar de Denis Villeneuve avec Enemy, il se soit pris pour Lynch en se disant que cela finirait bien par passer.
Toujours est-il que Viggo Mortensen et Rachel Weisz (initialement prévu pour les rôles principaux) ont sans doute senti le mauvais œil puisqu’ils se sont retirés du projet. Le film ne laissant au final qu’un prix d’interprétation pour Moore…et de nouveaux quelques plans dans une voiture pour le Pattinson (qu’on présente désormais comme capable de s’adapter au cinéma d’auteur) …
Si Cronenberg souhaitait parler d’enfance bafouée avec Maps to the Stars, alors il aurait pu demander quelques conseils à Sofia Copolla…elle qui signa, dans un registre complètement différent, une bien meilleure satire du monde hollywoodien avec Bling Ring l’an denier.