Pio Marmaï et Michael Lonsdale devant la caméra de Lea Fazer ♥♥♥½
Henri, un jeune acteur qui rêve de jouer dans FAST & FURIOUS, se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur. Les conditions du tournage ne sont pas tout à fait celles auxquelles il s’attendait… Mais le charme de sa partenaire et la bienveillance du maître vont faire naître en lui des sentiments jusqu’alors inconnus. Et Rovère, conquis par la jeunesse et la fantaisie d’Henri, vivra ce tournage comme un cadeau inattendu.
Passé la surprise de savoir que la réalisatrice suisse Lea Fazer (Bienvenue en Suisse) avait repris un scénario débuté avec feu Jocelyn Quivrin, il est de bon ton de s’intéresser à ce Maestro comme une pastiche de l’œuvre d’Eric Rohmer…
Soyons honnête, pendant une bonne moitié du film, on ne sait pas trop que penser de cette mise en scène qui se laisse regarder, certes, mais qui est parfois très proche de la satire ratée…et donc forcément de l’ennui…
En revanche, une fois le décor planté, la réalisatrice réussit à créer l’empathie nécessaire pour les personnages afin qu’une légère addiction s’installe. Au charme de Déborah François s’oppose l’espièglerie de Pio Marmaï qui s’oppose à la sagesse de Michael Lonsdale…
Il convient d’admettre que, réellement, quelque chose se passe…comme si la réalisatrice réussissait à prendre le dessus sur des références plutôt mal adaptées (et quelques choix plutôt douteux) …Ce qui jusqu’alors était assez imbuvable finit par fonctionner…mieux que bien même créant alors une surprise inattendue.
Une mention particulière à Alice Belaïdi, tordante en lesbienne assumée !
A l’origine, Maestro devait être réalisé par l’acteur Jocelyn Quivrin, qui avait tiré un scénario de son expérience sur le tournage des Amours d’Astrée et de Céladon, le tout dernier film d’Eric Rohmer… La réalisatrice suisse lui reprendra le projet en un hommage. Ça tient la route, c’est de la comédie et l’on passe plutôt un bon moment !