Les opportunistes [Human capital]

Lombards au bord de la crise de nerfs – ♥♥♥

Près du Lac de Côme en Italie. Les familles de la richissime Carla Bernaschi et de Dino Ossola, agent immobilier au bord de la faillite, sont liées par une même obsession : l’argent. Un accident la veille de Noël va brutalement changer leurs destins.

Les opportunistes_afficheOn suit ici deux familles très différentes mais rassemblées par l’obsession commune des deux patriarches, à savoir faire de l’argent, à tout prix. Ces classes nanties, de la petite et de la grande bourgeoisie lombarde, donnent un éclairage sur la réalité de toutes les classes nanties des pays capitalistes, des gens qui ont le culte de l’argent. De leurs apparences magnifiques, on découvre peu à peu les détails affreux, scabreux, de la peur, du malheur et des maux d’amour. Les opportunistes, ce sont eux, qui ont choisi cette vie, quitte à en souffrir ou à semer le malheur autour d’eux.

En proposant une critique sociale mâtinée de thriller, le réalisateur arrive à mettre son film sous tension, tenant le spectateur en haleine, nerveux. Avec un style nerveux et sec, dénué d’effets de styles superflus, il déroule son intrigue, dévoilant peu à peu les éléments d’un fait divers dramatique. Le scenario, adaptant le roman Human capital de Stephen Amidon, est à la fois simple et suffisamment intelligent pour préserver le suspens jusqu’à la fin, notamment par le découpage en trois chapitres, chacun vu au travers des yeux de ses trois personnages principaux.

L’interprétation est sans faille, chacun tient solidement son rôle. On prend plaisir à retrouver Valeria Golino, qui illumine ses trop rares scènes et à découvrir la jeune Matilde Gioli, incarnant à la perfection une beauté rebelle et mystérieuse. Valeria Bruni Tedeschi reprend son rôle habituel, de femme dépressive et neurasthénique, passée à côté de sa vie. Mais les personnages masculins, tous caricaturés en stéréotypes de ce qu’un homme peut avoir d’égoïsme, de sadisme, de manipulation, de faiblesse et de lâcheté, auraient mérités d’être un peu approfondis et contrastés.

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