Film à sketch sans grande matière ni subtilité ♣
Tout juste fiancé, Thomas rencontre son futur beau-père Gilbert, marié depuis 30 ans à Suzanne. Gilbert, désabusé, est convaincu d’être passé à côté de sa vie à cause de son couple. Il dissuade Thomas d’épouser sa fille Lola et le pousse à tout plaquer à ses côtés. Ils se lancent alors dans une nouvelle vie de gamins pleine de péripéties, persuadés que la liberté est ailleurs. Mais à quel prix retrouve t-on ses rêves d’ado ?…
Certes, le résumé ne démontre aucune prétention réelle…sinon un but initial : faire rire !
Autant dire que lorsque vous n’adhérer pas à l’humour lourdingue (pipi, caca, sperme et compagnie), le temps vous semblera donc très long. Marciano et Boublil, dont les références vont d’Appatow à Allen (gloups) semblent avoir trop regardé Dumb and Dumber » ou « Mary à tout prix » pour avoir écrit un scénario aussi triste. A l’instar d’un Manu Payet dans certain film (qu’on laisse faire son one-man show), « les gamins » enchaînent les vannes et les blagues à un rythme déchaîné mais sans aucun contrepoids.
A titre de comparaison, Le sens de l’humour voyait deux humoristes dans des aventures rocambolesques mais le florilège de seconds rôles venaient compléter idéalement le concert de blagues lourdingues.
Ici, Sandrine Kiberlain et Mélanie Bernier ont beau donner leur maximum, la sauce ne prend pas…Pire, elle énerve parfois car saupoudré d’une bande sonore omniprésente et d’une fin on ne peut plus prévisible.
Si Chabat semble en forme, on aurait grandement apprécié l’avoir à l’écriture.
Dans la veine d’un « Prête-moi ta main » plutôt raté, « les gamins » auraient pu ne demeurer qu’un projet si Anthony Marciano, dont c’est ici le premier film, n’avait pas cru bon de croire l’humour de Max Boublil universel…
Pour reprendre une citation de Celine Salette : « Parfois on n’est dessus, et parfois on est juste à côté et c’est ridicule »
