Hunger games : Rubik’s Cube – ♥♥♥
Un adolescent se réveille amnésique dans un endroit étrange entouré de quatre immenses murs. Le lieu est peuplé par une cinquantaine de garçons qui vivent grâce à leur organisation et à l’aide de ceux qui les y ont envoyés, les Créateurs. Mais le plus étrange, c’est qu’au delà des murs, une porte s’ouvre sur un labyrinthe qui se referme toutes les nuits et abrite d’étranges monstres…
La saga à succés Hunger games n’est pas encore terminée et déjà, les concurrents se bousculent pour la remplacer auprès du public adulescent. Adapté du premier tome de la série de science-fiction de James Dashner L’épreuve : le labyrinthe, le film multiplie les références pour élargir son public et ses univers potentiels (Hunger games, Cube, La cabane dans les bois ou encore World War Z). Le jeune réalisateur (Wes Ball) profite aussi de la notoriété d’acteurs secondaires de séries ou de films populaires pour rassembler un casting de figures connues qui devrait lui assurer une visibilité notable auprès du jeune public : on retrouve ainsi Dylan O’Brien (Teen Wolf), Will Poulter (Le monde de Narnia), Thomas Brodie-Sangster (Game of thrones) ou encore Kaya Scodelario (Skins).
Il est sûr qu’au vu de la médiocre qualité des récents films de la même lignée, comme Divergente, on pourrait craindre de subir une nouvelle purge, mais on est ici agréablement surpris. Certes le héros, Thomas, est très loin du charisme et de l’incarnation d’une Katniss Everdeen et certains détails font tiquer (comment laisser passer une plante très visiblement en plastique dans un gros plan, sur un film à gros budget ?), mais en débutant comme Hunger games au pays de Sa majesté des mouches, le scénario arrive à tenir le spectateur en haleine en conservant le mystère du labyrinthe, jusqu’à la fin. Sans verser dans la violence graphique pour ne pas trop scinder son public, le film se permet des twists surprenants, tant dans le traitement de ses personnages que dans ce qu’il montre.
On peut regretter que le film ne tienne pas comme un seul opus et qu’il présente trop lourdement la suite dans sa dernière partie, mais les nombreux éléments laissés sans réponses nous rendent curieux et impatients de voir ce que donneront les deux autres tomes de L’épreuve (La terre brûlée et Le remède mortel), si le box-office domestique, erratique ces derniers mois, le lui permet.