La vie en grand est un premier film présenté à Cannes à la semaine de la critique et qui présente la banlieue sous un aspect moins dur et négatif. ♥♥♥½
Produit par l’équipe gagnante Olivier Nakache et Eric Tolédano, La vie est grand transpire de leurs choix artistiques en plus haut point même si la réalisation de Mathieu Vadepied prend le parti de moins jouer de l’aspect humoristique et social.
Ce dernier nous propose de suivre Adama qui, à un âge charnière de l’adolescence, vit avec sa mère dans un deux-pièces de banlieue parisienne. Un jour se présente à lui l’occasion de construire sa vie vers un futur meilleur ou pas…
Opter pour les bons ou les mauvais choix ? Telle est l’intrigue principale du premier long métrage du DOP de Sur mes lèvres et Intouchables . Sa caméra suit donc un jeune ado d’origine africaine aux prises avec des difficultés scolaires…en banlieue.
Fort heureusement, le film ne tombe jamais dans la noirceur de certains films situés dans la même unité de lieux. Il témoigne même parfois d’un beau regard objectif notamment sur le cadre professoral (interprétés par les toujours sympathiques Joséphine de Meaux et Guillaume Gouix)
Le choix assez risqué de déraper vers la leçon de vie est évité par chance et les deux personnages principaux sont attachant à souhait. Projeté à la semaine de la critique à Cannes, ce film est forcément à rapprocher de Fatima qui s’intéresse, lui, plus aux parents émigrants. Toutefois, dans leur forme assez optimiste et sincère, les films se rejoignent voir se complètent
Si le premier long métrage de Mathieu Vadepied se situe toujours sur un fil entre l’humour et drame, ne tombant ni dans le manichéen ni dans la caricature et il n’en oublie pas la tendresse des jeunes années et ce, malgré un univers hostile et qu’on présente souvent comme peu accueillant.