Après les (très nombreux) films catastrophes, voici venir le film pour ado de science-fiction complètement niais et dénué d’intérêt global. La cinquième vague dépare ! ♥½
Quatre vagues d’attaques, chacune plus mortelle que la précédente, ont décimé la presque totalité de la Terre. Terrifiée, se méfiant de tout, Cassie est en fuite et tente désespérément de sauver son jeune frère. Alors qu’elle se prépare à affronter la cinquième vague, aussi inévitable que fatale, elle va faire équipe avec un jeune homme qui pourrait bien représenter son dernier espoir – si toutefois elle peut lui faire confiance…
Quelle rigolade que cette cinquième vague qui arrive fin janvier sur nos écrans !
Si vous avez été captivés par la bande annonce, sachez que l’ensemble des effets spéciaux (et donc du budget) a été placé dedans et qu’il ne vous restera donc plus grand-chose à vous mettre sous la dent du point de vue spectaculaire. Au lieu de ça, au choix : Chloë Grace Moretz (la Hit Girl de Kick Ass) courant dans la forêt, Chloë Grace Moretz ouvrant de grands yeux de surprise, Chloë Grace Moretz courant sur une route ou Chloë Grace Moretz essayant d’échapper à quelque-chose lui faisant peur… mais que le public ne verra que très peu (ou pas du tout) car vous savez quoi ? La vérité est ailleurs !
Il faut savoir qu’à l’instar de bien des sagas déjà existantes, La cinquième vague est l’adaptation cinématographique du roman pour jeune adulte du même nom et créé par Rick Yancey. Best-seller important vendu sous forme de trilogie dont le dernier livre sera édité en 2016, la production a sans doute trop peu misée sur le scénario avant de passer à la réalisation.
Car passé les dix-minutes premières aux effets spéciaux incessants, il conviendra à tout spectateur légèrement regardant de piquer un petit roupillon afin de rentabiliser le confort de son siège. La première heure est poussive, lente et sans intérêt général. La photo est assez banale et le montage ne parvient jamais à imprimer un rythme permettant de conserver une certaine intrigue.
Mais voici venir une seconde partie complétement différente et qui aurait pu sauver le film si elle n’avait aussi trop souvent fait le choix de mise-en-scène pathétique : Une rencontre, celle d’un jeune inconnu, viendra sans doute émoustiller les jeunes filles en fleur. Tel un sauveur incroyable, Alex Roe (vu d’en à peu près rien à date) entre en scène démarrant par la même occasion une seconde partie cucul à souhait et qu’une petite musique mièvre viendra régulièrement plomber.
La cinquième vague: Romance pour ado
Il serait toutefois de mauvaise foi de dire que le film ne réserve pas une certaine surprise avec ses dernières vingt-minutes ! En effet, sans révéler l’intrigue, il faudra avouer que le scénario au combien plat jusque-là avait fini par endormir le spectateur tant et si bien que les twist final paraitront finalement assez importants (disons que puisqu’on ne s’attendait plus à rien, c’est un changement de perspective plutôt intéressant). Le troisième personnage interprété par Nick Robinson (vu, lui, dans Jurassic World) se révèle, comme initialement prévu, un moteur important. Malheureusement, cela ne dure que le temps d’une ou deux scènes avant que la romance pour ado (assez drôle dans son pathos par ailleurs) reprenne le dessus.
Face à tous ces jeunes, un adulte récupère le sale-boulot. C’est Liev Schreiber qui accepta la tâche alors même que bien des grands noms avaient déjà sans doute décliné l’offre (Ethan Hawke, Jared Leto et Matthias Schoanaerts notamment)
Dans le genre, bien sûr, on pensera à la saga Twilight (pour sa romance impossible entre deux jeunes ados) mais également à bon nombre de film de science-fiction ratés la faute à un scénario faiblard et un manque cruel de rythme. On pourra également facilement comparer avec les récentes sagas Hunger Games ou Divergent qui présentent l’avantage de ne pas faire rire d’elle-même.