Ou comment une lune de miel tourne au cauchemar. ♥♥½
Lors de la seconde nuit de leur lune de miel (Honeymoon donc) dans un endroit isolé, Paul décide de se lever tôt et de prouver qu’il sait se débrouiller en attrapant leur souper dans le lac. Ne parvenant même pas à sortir dehors convenablement avec tout l’équipement de pêche, il découvre que Bea est hors du lit et possiblement perdue dans la noirceur des bois. Elle est éventuellement retrouvée nue et en état de choc. Lors des effrayants jours qui suivent, elle semble être quelqu’un de complètement différent, cachant clairement un sort terrible.
Pour son tout premier long métrage, on peut dire que Leigh Janiak sait comment capter l’attention du spectateur en manipulant avec brio suspens, interrogations et rebondissements en tout genre. Ce film est un huit clos, tourné dans un petit chalet de montagne tout à fait banal en bordure de lac, le spectateur passe 1h30 avec deux acteurs talentueux et très complices Harry Treadaway (Lone Ranger) et Rose Leslie (Le trône de fer), parfaits dans le rôle de jeunes mariés s’aimant à la folie. On s’attache facilement à eux en les regardant se taquiner, se disputer, s’aimer quoi. Mais voilà que des choses étranges se passent, nous laissant perplexe sur la fin du film. Le spectateur, scotché sur son fauteuil, curieux et attentif, se pose mille et une question tout du long, attendant patiemment la fin du film qui, il faut le dire, nous laisse clairement sur notre faim. Bon ok Leigh Janiak décortique bien le sujet « jeune marié » en nous faisant part de leur peurs, leur questions et autre préoccupations, mais niveau scénario et bouquet final ce n’est pas encore ça… Bref, on sort de la salle chamboulé, déçu et avec comme seule remarque « What the F*** ? ».
Pierre Duvanel