Une comédie dramatique vivante et beaucoup moins pompeuse qu’on ne pourrait le croire ♥♥♥ ½
L’HISTOIRE : Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche.
Il se murmure alors qu’à chaque élection d’un nouveau pape, tout cardinal prie afin de ne pas être élu…celui qui sera choisi parmi tous les cardinaux.
C’est aussi le cas de notre Piccoli d’acteur…discret et bien caché à l’arrière de la photo de classe….
Finalement, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…
De son côté choisi, notre Michel Piccoli prend finalement la tangente et redevient humain élaborant par la même occasion une sorte de thérapie par le jeu…
Habemus Papam est finalement plutôt proche de la comédie. En effet, vu le rôle que le réalisateur/acteur s’est écrit, sur mesure, c’est bien lui le chef d’orchestre de cette extrapolation de refus papal et à ce jeu, autant dire qu’il est aussi bon écrivain qu’acteur.
Son texte de thérapeute est formidablement bien écrit : organisation d’un tournoi de volley-ball, analyse des antidépresseurs, questions sur le sexe…de quoi dérider quelque-peu nos dirigeants du monde chrétien.
Pour lui faire face, le visage sérieux de Piccoli est à la fois touchant et très crédible….Ce rôle restera visiblement comme un marquant dans la filmographie de l’acteur.
Au delà de la comédie, une réflexion sur les responsabilités…certes centrées ici sur la spiritualité…mais qui pourrait aussi bien s’appliquer à n’importe qui, comme un écho au principe de Peter.
D’aucun dans nos chères entreprises, pourraient fortement s’inspirer de la magnifique scène finale…