Nouveau film de l’un des grands noms de l’animation japonaise Mamoru Hosoda, Le Garçon et la Bête est une jolie fable sur l’amitié et la persévérance. Le long-métrage d’Hosoda est également un vrai tour de force visuel et offre quelques scènes somptueuses parmi les plus belles vues récemment dans un film d’animation japonais. ♥♥♥♥
Un jeune garçon orphelin fuit le monde des humains et se retrouve dans un monde parallèle peuplé de bêtes. Il devient alors le disciple d’une bête nommé Kumatetsu qui rêve de devenir empereur. La relation orageuse des deux protagonistes se transforme peu à peu en amitié tandis que le jeune garçon rebaptisé Kyuta commence à vouloir reconnecter avec son monde d’origine.
La trajectoire de ce garçon esseulé se révèle être une leçon de vie puisqu’il apprend au fur et à mesure les valeurs essentielles de l’existence: Respect, honneur et courage. Certaines de ces valeurs lui sont inculquées dans la douleur. Souffrances qu’il endure pour se relever plus fort et devenir ainsi l’adulte qu’il est censé être. Le Garçon et la Bête est également riche en scènes de combat dantesques avec un combat final à Tokyo proprement hallucinant qui n’est pas sans rappeler la démesure des batailles d’Akira de Katsuhiro Otomo.
Le film de Mamoru Hosoda n’est pas non plus avare en envolées lyriques, chose symptomatique du cinéma d’animation japonais. Se dégage de certaines séquences une forme de poésie notamment durant les scènes où Kyuta se rapproche d’une jeune fille qui veut le ramener vers le monde des humains. Proche de l’esprit du Voyage de Chihiro de Miyazaki avec ce garçon tiraillé entre deux mondes, Le Garçon et la Bête est une réussite sur de nombreux plans qui ravira les fans d’animation japonaise et saura conquérir les spectateurs peu habitués au genre. Le film de Mamoru Hosoda rassure quant à l’avenir d’un genre marqué récemment par le départ à la retraite du cinéaste emblématique Hayao Miyazaki.