Devil’s Knot [Noeud du diable]

Atom Egoyan filme avec brio la bêtise humaine qui faillit couter la vie à un trio de jeune adolescent innocent. ♥♥♥♥½

À peine vingt ans nous séparent du premier procès des West Memphis Three (trois adolescents accusés à tard du meurtre de trois gamins) et déjà quatre longs métrages se sont tournés sur le sujet. Devil Knot’s le nouveau film du réalisateur canadien Atom Egoyan en est le 5e.  Egoyan est le cinéaste de la solitude et de la vérité, de la crise identitaire et du traumatise, il n’est donc pas étonnant qu’il se soit intéresser à l’une des histoires juridiques les plus étranges de l’Amérique.

Le 5 mai 1993, trois garçons d’une dizaine année sont porté disparus.  Ils seront retrouvés sans-vie dans les jours suivants. La police du comté de West Memphis accusera, presque sans preuve trois adolescent, dont leur seul «véritable» crime est celui d’aimer le heavy metal et les films d’horreur. Malgré d’immenses incongruités dans les preuves et des contradictions dans les témoignages, Damien Echols est condamné à la peine de mort et Jessie Misskelley Jr et Jason Baldwin, à la prison à vie.  Depuis ces évènements des groupes de soutiens aux accusées se sont créés,  regroupement des personnalités comme Johnny Deep, Patti Smith et Peter Jackson (qui fut producteur du documentaire West Memphis, présenté à Sundace 2012). Après 18 ans de prison, les trois accusés furent remis en liberté.

Le film d’Egoyan s’intéresse au processus juridique qui entoure le premier procès des West Memphis Three et à Ron Lax, un détective qui s’intéressa a l’histoire. Egoyan avait déjà filmé un procès dans The Sweet Hereafter, mais ici, au-delà sur de système de justice, il filme la bêtise humaine, celle des autorités qui refusent de prendre en considération certaines preuves et témoignages et qui égarent des pièces à convictions, mais aussi l’aveuglement d’une ville qui suit le procès et qui se tait de l’injuste qui est en train de se produire.

La mise en scène est d’une efficacité distraite, qui ne prend jamais le dessus de cette fascinante et troublante histoire.  Le tout est porté à bout de bras par Reese Whiterspoon, en mère endeuillé, qui depuis sa présence dans Mud de Jeff Nichols l’an dernier prouve qu’elle a sa place parmi les grandes actrices dramatiques et par Colin Firth qui pour la deuxième fois devant la caméra d’Egoyan continue à mon épaté par la justesse de son jeu. Bruce Greenwood, magnifique et trop souvent sous-exploité comédien canadien, ici dans le rôle ingrats du juge, tourne pour la 4e fois de la caméra d’Egoyan.

L’un des West Memphis Three, Jason Baldwin, figure au générique à titre de producteur.

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Origine: États-Unis, 2013 – Durée: 114 Min.
Réalisation: Atom Egoyan
Scénario: Paul Harris Boardman et Scott Derrickson d’après le livre de Mara Leveritt
Production: Paul Harris Boardman, Jason Baldwin, Elizabeth Fowler, Clark Peterson, Richard Saperstein et Christopher Woodrow
Distribution: Reese Witherspoon, Colin Firth, Kevin Durand, Stephen Moyer, Elias Koteas, Bruce Greenwood
 

Laurent

**class!K**

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