Rollers, filles et baston – ♥♥½
Vous habitez Montréal mais n’avez pas encore entendu parlé des New skids on the block ? Il est temps de se mettre à la page et de s’intéresser au phénomène contre-culture pop du roller derby, qui revient en force depuis quelques années. Derby crazy love nous montre la passion de ces jeunes femmes pour les rollers et les courses musclées.
Le roller derby est un véritable phénomène auquel vous deviendrez accro si tôt que vous aurez commencé à vous y intéressé. Sport de contre-culture pop dominé par les femmes, il est encore aujourd’hui marginal et cultive sa différence en ne se prenant surtout pas au sérieux. Ses icônes sont aujourd’hui Suzie hotrod, Kamikaze kitten, Apocalypstik ou encore Smack Daddy. Les réalisatrices suivent ici essentiellement l’équipe montréalaise des New skids on the blocks, montrant le terreau dans lequel l’équipe unie et sympathique est née et se développe, à savoir la communauté queer de la nuit du Mile end. On voit (trop) rapidement les extensions de ce mouvement dans les comic-strips, la musique et les performances liées à la musique, notamment avec le flamboyant Plastik Patrik. En approfondissant le personnage de Smack Daddy, le film questionne aussi l’identité, le genre, la féminité … pour abandonner ces réflexions tout aussi brutalement. On voit la passion et le plaisir que prennent ces jeunes filles et on les suit avec compassion dans la compétition, mais cela ne fait malheureusement pas oublier le montage désordonné du film, qui choisit mal son déroulement (on n’apprend ainsi les fondements et les règles de ce sport, entre jammers et blockers, qu’au bout de 15 minutes). Et pour un sport aussi physique et actif, on aurait aimé ressentir davantage cela dans la forme même de ce documentaire.
Réalisatrices : Maya Gallus & Justine Pimlott, production : Maya Gallus & Justine Pimlott, son : Andy Frech, Grant Edmonds & Catherine van der Donckt, image : Katerine Giguère et Nathalie Lasselin, montage : Dave Kazala, pays : Canada, durée : 65 min.