Il est arrivé dans son complet brun, soutenu par des bretelles et les cheveux coiffés vers l’arrière. Il semblait sortir d’un tournage d’époque à laquelle il n’appartient pas. Très vite, Denis Ménochet met à l’aise. De sa voix douce et assurée, il converse avec amour et passion de son métier en évoquant des souvenirs de tournages, mais aussi des moments de vie. Discret de sa personne, il préfère parler des autres et de ce qui l’aide à nourrir son jeu. Un homme tendre et touchant qui jamais ne se met de l’avant, à l’image de cette photo selfie qu’il a souhaité partager avec son interlocuteur.
Bonjour Denis Ménochet. Merci d’être là. Pour cette 28ème édition de Cinemania, vous présentez pas moins de 4 films : As bestas de Rodrigo Sorogoyen, Peter Von Kant de François Ozon, Les survivants de Guillaume Renusson et Chien blanc d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Les 15 dernières années, vous tournez une trentaine de films après Inglourious Basterds de Quentin Tarantino qui lance véritablement votre carrière à plus de trente ans. Avez-vous la sensation de vouloir rattraper le temps perdu en tournant autant ?
Je n’ai pas tourné pendant 3 ans avant la pandémie (rires). Mais j’ai eu une année où j’ai fait 5 films d’affilée, ce qui m’apporte le privilège de voir 4 de mes films projetés aujourd’hui à Montréal. Quelque part, c’est très gênant et très embarrassant parce que j’ai l’impression qu’on me voit trop et j’ai honte (rires).
Ça veut juste dire que les réalisateurs ont du désir pour vous et que les spectateurs ont du plaisir en retour à vous voir en tant qu’acteur.
C’est gentil. 4 films, c’est un peu beaucoup quand même. J’ai eu beaucoup de chance. Je pense que c’est toujours le cas, et ce, grâce à Tarantino, il y a déjà 15 ans maintenant. C’est comme si il m’avait fait le cadeau d’une carte me donnant accès à des rendez-vous pour me battre et décrocher des auditions, pour me challenger, pour essayer de progresser en tant qu’acteur. Quelque part, j’ai toujours la sensation que tous les choix que je fais, à l’arrière de ma tête, c’est pour le rendre fier de la chance qu’il m’a donnée. C’est très bizarre. Comme j’étais le bébé de ce tournage dans cette scène, j’avais envie que lui et Christoph Waltz (son partenaire dans Inglourious Basterds) soient fiers de moi donc maintenant, je ne veux pas faire n’importe quoi. Je me demande toujours « Qu’est-ce que Quentin va penser de ça ? ».
Vous avez un parcours assez atypique. Vous passez votre enfance en Norvège, en Argentine, au Texas et en Uruguay où vous suivez votre père ingénieur dans l’extraction pétrolière. Que retenez-vous de ces années-là ? Comment cette expérience a nourri votre jeu ?
En fait, j’ai l’impression que ça m’a apporté une faculté d’adaptation au groupe parce que pour avoir des copains avec qui jouer, il fallait tout simplement s’adapter très vite aux cours d’école qui changeaient. Donc peut-être que c’est une façon d’observer et de s’adapter. C’est surtout très enrichissant de vivre dans d’autres pays et de voir d’autres cultures. Peut-être que je ne m’en rends pas compte. En tout cas, quand je rentre en France et que tout le monde se plaint, j’ai du mal à le comprendre (rires). En tant qu’acteur, c’est forcément une richesse que de voyager parce qu’on regarde le monde plus attentivement peut-être. Mais c’est une chance que tout le monde n’a pas, j’en ai conscience.
Avant le cinéma vous êtes même pendant un temps chauffeur pour le tennisman John McEnroe. Comment on se retrouve là ?
En parlant anglais parce qu’on a voyagé (rires). Je travaillais à Roland Garros, c’était un de mes premiers boulots. J’ai eu mon permis tout de suite lorsque j’ai eu 18 ans. Je crois même que c’était mon deuxième boulot. Je devais conduire les clients qui venaient signer des contrats, les emmener aux matchs et les ramener par la suite à l’espèce de country club qui n’était pas loin. Durant l’automne, il y avait le tournoi des seniors et la dame qui s’occupait d’employer les chauffeurs m’a dit : « Toi, tu vas aller avec McEnroe ». Ça s’est super bien passé et l’année d’après il a redemandé à ce que ce soit moi qui le conduise à nouveau. J’étais fier. Il m’a emmené à la FIAC, on a regardé des tableaux, il m’a aussi fait rigoler.
Vous vous êtes revus par la suite ?
Non, mais j’adorerais le recroiser parce qu’il avait été super encourageant. Je lui avais parlé de ce que je voulais faire. C’était encore flou à l’époque, mais je savais que je voulais être acteur. Il avait vraiment été super positif là-dessus. Et j’ai toujours ses tennis qu’il m’avait offertes. C’est sympa.
Une chose se dégage quand on regarde votre filmographie, c’est la diversité des personnages que vous avez joués. Cela démontre une très grande versatilité de votre part à pouvoir endosser n’importe quel rôle. Vous semblez ne rien vouloir vous refuser, curieux à l’idée d’essayer de nouveaux terrains de jeux pour explorer des personnages loin de ce que vous semblez être dans la vraie vie.
Oui, c’est la chance de mon travail. J’aime bien me challenger en fait. C’est intéressant. Ça me ferait chier de jouer toujours la même chose. J’ai cette chance de « pouvoir choisir », entre guillemets pour l’instant parce que j’ai conscience que cela ne dure pas. C’est de pouvoir aller, je ne sais pas… composer avec Peter Von Kant toute la partition que peut jouer un acteur en un personnage, aller aussi parler de sujets sociaux avec Grâce à Dieu, Jusqu’à la garde, Les Survivants ou même Chien blanc où l’on va se mettre à parler. Que mon travail ait une forme de résonance où les gens puissent s’approprier les choses, parler entre eux, éduquer leurs enfants d’une autre manière ou encore panser leurs plaies. C’est quelque chose qui me plaît et je trouve que cela remplit d’humilité.
J’imagine que le fait de parler plusieurs langues accroît cette notion de challenge dont vous parlez. En plus du français et de l’anglais, vous jouez même en espagnol dans le Sorogoyen.
(Rires gênés). Non mais j’avais que des notions à la base. C’est grâce au travail, notamment à ma coach Sara Gutierrez qui ne m’a pas lâché et qui m’a aidé à parler espagnol couramment face à Luis Zahera, le meilleur acteur du monde, il faut le dire.
Ça vous permet donc de tourner dans beaucoup plus de pays, de diversifier vos rôles. Est-ce que pour vous c’est l’opportunité d’en avoir qui vous parlent davantage parce que les propositions en France ne sont pas toujours intéressantes ?
Je ne sais pas… après moi j’ai un physique particulier qui fait que je n’ai pas forcément beaucoup de propositions à part le rugbyman triste ou le boucher (rires).
C’est dommage de s’arrêter au physique.
Je sais. (Rires) Je plaisante. Je n’ai pas vraiment tant de propositions que ça mais quand elles arrivent en tout cas et qu’elles sont vraiment belles comme le Sorogoyen (Espagne) ou Chien blanc (Québec), c’est toujours une vraie fête et une surprise à chaque fois parce que je vais enfin pouvoir revenir en cuisine, travailler et faire ma sauce jusqu’à ce qu’on tourne.
Dans Jusqu’à la garde de Xavier Legrand on est dans la noirceur la plus profonde alors que dans Grâce à Dieu de François Ozon, malgré le sujet, il y a de l’espoir, une tendresse et une sensibilité folle dans votre personnage. Vous pouvez être le bourreau d’Inglourious Basterds et la victime dans Grâce à Dieu. Une dualité qui semble vous habiter. Comment tournages après tournages vous arrivez à vous préparer pour passer de deux extrêmes qui sont, j’imagine, difficiles intérieurement à composer ?
Jusqu’à la garde c’était dur après le tournage parce que le sujet était dur, parce que le film était dur. En fait, j’ai l’impression au cinéma, en prenant un peu de recul, qu’il y a toujours le mec qui est poursuivi ou celui qui poursuit. J’ai l’impression que c’est toujours un peu ces deux rôles-là. Mais pour répondre à votre question, c’est vraiment la matière. Quand Xavier Legrand m’envoie le scénario de son long métrage (Jusqu’à la garde), je n’ai pas pu le reposer. Je l’ai lu deux fois d’affilée. La matière, elle est tellement riche ça vous prend aux tripes. Vous avez envie d’y aller. Quand François Ozon me parle de Grâce à Dieu (notre critique ici) et de cette association (la parole libérée), de cette espèce de relai qu’il veut faire entre plusieurs personnages, j’y vais. On lit les témoignages de gens, de femmes battues, ce sont des choses que j’absorbe pour essayer de les ressortir. (Il réfléchit). C’est comme si j’étais rentré dans une espèce d’état créatif, où tout ce que vous voyez autour de vous dans la vie pendant que vous travaillez un film, fait référence à tout. Je me souviens pour Jusqu’à la garde à un moment donné (je m’enferme moi pour travailler, je suis un peu comme dans une cuisine ou un laboratoire), je vois un mec qui prend le poignet de sa femme comme ça (en mimant le mouvement) et qui la tire vers le bas pour lui parler à l’oreille comme si elle avait une chaîne. Et ça, si je n’avais pas été dans cet état créatif là, je ne l’aurais peut-être pas vu. Mais je l’ai vu.
C’est cette résonance que vous parliez tout à l’heure que votre métier peut avoir chez les gens.
Ouais, c’est Gena Rowlands qui disait qu’elle lisait des scénarios, partait se promener dans les rues de New York et voyait plein de choses dans la vraie vie qui résonnaient avec ce qu’elle venait de lire. Il y avait aussi cette histoire de vampires dans Jusqu’à la garde dans les témoignages de femmes et je me suis basé que sur ça pour extraire un comportement, pour créer le personnage d’Antoine Besson. Il y avait ce thème du vampire qui revenait tout le temps, comme si on leur avait enlevé leur âme, comme si on leur avait enlevé la vie et à un moment donné, c’est revenu tout seul dans la cuisine que je concocte quand je la prends dans mes bras. Elle est comme ça, derrière, alors qu’il vient de se mettre à pleurer comme un enfant. Ce qui est encore une technique pour la ravoir. Et il est là, il est dans son cou. C’est marrant de voir comment le travail rejaillit d’une manière absolument inattendue et en même temps, il fallait que ce soit comme ça. C’est génial quand ça arrive.
Même pour le spectateur vous savez quand on regarde des films qui sont parfois éloignés de notre quotidien, de notre zone de confort, on reçoit cette proposition qui nous amène à réfléchir à des sujets auxquels on n’était peut-être pas confrontés, à des points de vue et des opinions auxquels on n’aurait peut-être pas pensé. Ça marche dans les deux sens en fait, le travail dont vous parlez, cette fameuse cuisine, elle sert à ça, à venir nous chercher et nous emmener là ou l’on ne serait peut-être pas allé tout seul.
Merci de me dire ça. Mon pote Yann que je connais depuis très longtemps me dit « Toi en fait, ton métier, c est d’accoucher les âmes ». Parce que dans les salles, les gens ils se prennent les choses.
C’est une belle métaphore.
Ouais et c’est beau ce que vous dites parce qu’en fait c’est ça. D’un seul coup, après avoir vu Jusqu’à la garde, les gens quand ils vont entendre la voisine du 3e hurler, ils ne vont peut-être pas attendre que quelque chose de grave se passe. Ils vont croire leur ami, que ce soit un homme ou une femme d’ailleurs, qui va leur dire « Tu sais, en fait il me tabasse », « Ah bon mais non mais pas Jean-Louis »… mais si. Les films peuvent aider à ça.
Même si c’est une personne de sauvée, c’est déjà ça.
Oui, surtout avec le nombre de féminicides qu’il y a chaque année. Ceci étant dit dans ma cuisine, je me suis rendu compte d’un truc, c’est la testostérone bordel de merde, je voudrais qu’on teste le taux de testostérone des mecs qui tuent leurs femmes parce que ça leur enlève du jugement. Ils se croient plus forts que tout le monde parce qu’ils ont cette substance en eux qui fait que ça les aveugle, qu’ils veulent gagner absolument. Il faudrait baisser ce taux de merde qui les empêche d’avoir du recul et de comprendre l’horreur qu’ils sont en train de faire subir à leurs femmes. J’ai l’impression qu’il y a un vrai truc avec ça.
Vous pensez que c’est d’ordre physique ou c’est la manière dont ils ont été élevés, éduqués ?
C’est un tout. Mais le taux de testostérone, je suis sûr que ça joue. Peut-être que je dis n’importe quoi, mais ça m obsède de savoir. J’aimerais bien qu’on mesure le taux parce que j’ai l’impression que c’est ça qui aveugle le jugement, au-delà de l’éducation, d’avoir été battu soi-même ou d’avoir vécu des choses horribles et qui leur donnent raison de frapper quelqu’un qui est beaucoup plus faible qu’eux, voire des enfants, de les mettre à mort, de brûler quelqu’un. À un moment donné, il n’y a pas un cerveau qui fait « ohhh » qu’est ce qui fait qu’il n’y a pas ce truc qui les arrête. En fait ça m’obsède depuis le tournage. Je me pose souvent la question peut être que je dis n’importe quoi et je serais ravi qu’on me dise « tu dis n’importe quoi ! » (rires)
Dans Chien blanc, vous incarnez l’écrivain français Romain Gary, le seul à avoir gagné deux prix Goncourt (ce que le concours interdit) en utilisant le pseudonyme d’Émile Ajar. Un homme qui aimait surprendre, un peu comme vous, et qu’on l’admire (il invente son passé et crée lui-même son mythe). Qu’est ce qui a vous a séduit dans ce personnage qui va à contre-courant de certaines pensées de l’époque ?
Alors (soupir)… Je n’ai toujours pas fait le tour de Romain Gary. C’est impossible. C’est un sphinx, c’est le sphinx d’Égypte, une énigme. Il s’est tellement inventé de vies qu’on ne sait plus ce qui est vrai ou faux. Il a mis en scène jusqu’à sa mort, il a deux Goncourt. Il s’inventait un personnage de dandy distancié à la télévision, complètement inaccessible et en même temps, d’une intelligence fascinante. Moi, je l’ai vraiment abordé d’une manière très sincère parce que ça aurait été grossier de ramener ça à soi dans cette histoire-là, de ramener ça à une performance : « Regardez comme j’imite bien Romain Gary » (Rires). Ça aurait été grossier, mal élevé et malvenu d’essayer de faire ça. Bon déjà j’en suis pas capable. Mais je suis toujours fasciné, j’ai encore un bouquin que j’ai trouvé récemment, je veux comprendre cet homme-là. Je veux bien, si j’ai un fantôme d’une époque passée, que ce soit celui de Romain Gary. J’aimerais bien comprendre qui il était vraiment. Il me fascine, il me fascine ! Et ce livre, il l’a écrit par amour, c’est une histoire d’amour. Après le contexte évidemment est tragique et résonne encore aujourd’hui.
Terriblement.
Oui terriblement. Mais ce qui est bien après, c’est que ça engage des conversations, c’est ce qu’on se disait sur les autres choses. C’est aussi la fierté de pouvoir faire ce métier-là comme ça, pour les survivants pour les réfugiés. Les gens parlent, les gens se rendent compte. C’est pas « Tiens regarde moi je suis woke, je suis vegan ou autre ». Ce sont des pauses que de ressentir l’empathie avec le ventre, d’essayer de se demander « Qu’est-ce que ça fait d’être pourchassé par un chien qui vous prend pour un animal », « Qu’est-ce que ça fait que vos ancêtres aient été mis dans des cales de bateau à en crever ». Qu’est-ce que ça fait à l’intérieur !
Et c’est justement ce que pose le film comme question. Comment se positionner quand on essaye de ressentir cette empathie dont vous parlez, mais sans s’accaparer la cause. C’est ce que dit une mère endeuillée à Jean Seberg dans le film : « Nous n’avons plus grand-chose, laisse-nous notre lutte ». C’est quelque chose de fort car malgré toute la bienveillance qui l’anime et toute la générosité qu’elle souhaite apporter à la cause, est-ce qu’on peut s’entendre pour dire qu’il est possible de s’y prendre mal et que nos actes la desservent ? Essayons d’avoir l’humilité dont vous parliez également de se dire : « ok mon intention est peut-être louable mais il est préférable que je reste en retrait ».
C’est terrible parce que ça la rongeait de ne pas pouvoir aider. C’est une autre époque aujourd’hui cette espèce de distance médiatique entre guillemets. Est-ce que les gens ils l’ont ? En tout cas, on n’en a plus conscience et à l’époque on ne l’avait pas.
Non, on n’en parlait pas. Elle était persuadée que le fait d’être connue allait forcément aider la cause sans penser que ça pouvait lui nuire.
C’est ça. Et lui, il le voyait. J’ai d’ailleurs une archive de l’INA où il avait prédit les réseaux sociaux. Il explique que la technologie de la télévision va tellement être avancée à un moment que les gens se retrouveront entre groupes d’intérêts communs grâce à cette technologie. Mais qui était ce mec sans déconner ? C’est dingue, tu imagines ?
Un homme très en avance sur son époque.
C’est la façon dont il regardait les choses. Ses silences devaient être énormément nourris… Ça devait être un enfer dans sa tête parce qu’il devait comprendre et en même temps se dire, mettons sur le réchauffement climatique (rires) : « Tant qu’il y aura des hommes, c’est la fin ». (rires). Il y a un gars qui dit : « Qu’est qu’on a fait pour la planète ? On est venu avec nos propres sacs ». (rires)
C’est pas mal.
J’adore !
Dans Chien blanc, tel un documentaire, la nature filmée renvoie à celle de l’homme, brute, vierge, mais surtout indomptable, rappelant au moyen de son implacable itération, l’inéluctabilité des conséquences à nos actions. En ce sens, la fin du film livre un constat plutôt pessimiste.
Et en même temps, c’est un film sur quelqu’un qui veut raviver la flamme de l’amour, il veut changer les choses. Il y a un côté : « j’espère que mon fils grandira dans un monde meilleur ». Il y a tout ça aussi. C’est sûr que la vie est âpre quand on regarde les choses passées mais le message du film, il est quand même dans l’amour. C’est vraiment un film d’amour.
Comme vous parlez beaucoup de cuisine pour composer vos rôles, je me dois de vous demander quel est votre ustensile le plus important ?
Je ne révèle jamais mes recettes rires. (Il réfléchit). C’est mon empathie en fait, c’est de me mettre à la place du personnage en ressentant, comme si c’était moi. Et ensuite j’amplifie ou je désamplifie, je modifie mais l’impulsion humaine du ressenti, c’est ça mon outil principal. Je vais appuyer là (geste au ventre) et je vais me dire : « ah c’est ça que la personne est en train de vivre » et après je façonne.
Vous salez, vous poivrez et vous goûtez. (rires)
Mais en fonction des autres ! (rires)
Très belle métaphore.
Merci beaucoup. C’était un plaisir.
Bande-annonce de Chien Blanc :
Cette entrevue a eu lieu dans le cadre du Festival Cinemania.