La vedette française Mélanie Laurent et l’activiste Cyril Dion réalisent Demain, un documentaire social sur le militantisme autour du monde entier ♥♥♥♥.
Voilà un documentaire qui est plus concentré sur la recherche de solutions que sur le dénombrement de problèmes, Demain donne un aperçu détaillé sur les façons dont les militants, les organisateurs et les citoyens tentent de rendre le monde un endroit plus vert et plus durable. Co-réalisé par le défenseur des droits écologiques, Cyril Dion, et l’actrice-réalisatrice Mélanie Laurent ( Inglourious Basterds, Now You See Me, Enemy), dont l’engagement va au-delà d’un simple projet de vanité. Cet exposé ludique devrait être visionné pour ceux qui se demandent ce qu’il pourrait faire pour contribuer au bien-être de la planète.
Sortie en salle en France en même temps que les 195 pays qui se sont réunis pour signer le célèbre accord climatique à Paris, Demain offre des propositions alternatives en révélant comment les agriculteurs, les enseignants, les chercheurs et les participants de petites villes ont trouvé leurs propres méthodes pour lutter contre les problèmes comme le réchauffement climatique, la pénurie alimentaire et la crise économique. Bien qu’il prêche souvent à la chorale, même ceux qui nient que ces catastrophes sont à l’horizon pourraient être convaincus par certaines des idées exposées ici, ce qui permet au film d’atteindre plus de spectateurs aux festivals et sur diverses plates-formes en ligne.
Demain: Un vent de changement
En commençant par un compte-rendu très sombre — expliqué par le biologiste Elizabeth Hadly, et le paléontologue Anthony Barknovsky, qui ont initialement publié leurs résultats dans la revue Nature —, l’étude démontre comment, avec la hausse des températures et des populations, la planète serait sur le point d’une extinction massive jamais vu depuis la dernière ère glaciaire. C’est alors que Mélanie Laurent et son équipe décollent pour un voyage multinational pour sonder ces gens qui essaient de conjurer l’apocalypse, en se concentrant sur des questions telles que l’agriculture, l’énergie, l’économie et l’éducation.
Ils voyagent partout, passant de Detroit, où les programmes d’agriculture urbaine ont transformé la ville en déclin grâce à une source croissante de nourriture pour la population locale, à Copenhague, où près de 70 % de l’énergie consommée provient de combustibles non fossiles, au village de Kuttambakkan en Inde, où un maire progressiste introduit une forme de démocratie participative qui a permis aux différentes castes de travailler ensemble et d’améliorer la qualité de vie pour tous.
Dans la plupart des cas, il est une question de communautés qui détournent le pouvoir des gouvernements et des sociétés — une forme d’activisme horizontal qui, comme l’auteur Jeremy Rifkin souligne, peut être le meilleur moyen de défaire les politiques de haut en bas qui nous a mis sur la voie imminente de la destruction. Un exemple mémorable est celui du Bristol Pound, une monnaie alternative introduite il y a trois ans par une petite ville anglaise qui permet les sommes dépensées localement de rester en région, plutôt que d’être siphonné à distance par les banques internationales.
La réalisation peut être un peu mièvre parfois, en employant une bande-son ouvertement optimiste et mettant en vedette des scènes futiles où l’on voit Laurent se traîner vers une nouvelle destination avec son équipe de tournage. Mais on ne peut nier la valeur d’une telle entreprise, et, étant donné les mauvaises nouvelles qui ont frappé le monde cette année, il est agréable de voir que certaines personnes prennent les choses en mains pour créer des ondes positives et particulièrement intéressantes.