Dallas Buyers Club

Fresque hétéro-gay autour du VIH portée par des acteurs au sommet ♥♥♥½

Ron Woodroof est un cowboy du Texas qui est diagnostiqué sidéen dans les années 1980. 

Quand les médecins lui annoncent qu’il ne lui reste pas plus d’un mois à vivre, Woodroof refuse le diagnostic et décide de se battre contre la maladie. Comme les médicaments qu’on lui offre à l’hôpital ne donnent pas des résultats satisfaisants, le cowboy se rend jusqu’au Mexique pour obtenir des drogues plus efficaces. En cours de route, il rencontre Rayon, un travesti, lui aussi atteint du VIH, avec qui il s’engage dans une entreprise de contrebande de médicaments pour soigner les malades à leur façon.

Dallas Byers Club où le retour du réalisateur prodige (Jean Marc Vallée aka C.R.A.Z.Y. man) à la langue de Shakespeare avec une thématique lourde (le HIV) et des acteurs en quête de performance (Mr McConaughey & Leto)… De quoi faire pleurer dans les chaumières …

Et bien nos prédictions étaient fausses…car Dallas Byers Club ne semble finalement pas chercher la voix du biopic inutile du type « tout est bon pour faire du fric avec le biopic » tel que nous avons la joie de voir apparaître dernièrement (Iron Lady, Hitchkok, Diana et bien d’autres)

Au contraire, c’est avec un scénario plutôt bien ficelé et une mise en scène sobre que Jean-Marc Vallée nous embarque dans son histoire.  Pour cela, il se base sur les travaux du scénariste Craig Borten qui avait alors rencontré Ron Woodroof en 1992 un mois avant sa mort. Vingt ans plus tard, le film arrive enfin sur les écrans et permet de réhabiliter la mémoire de celui qui fut diagnostiqué du SIDA en 1985.

Borten avait alors à cœur de raconter l’histoire de cet homme à femme, électricien macho qui, comme des millions de personnes à l’époque, croyait que le SIDA était une maladie réservée à la communauté gay. C’est pourquoi via la production, ils passèrent commande à Vallée qui fit honneur au scénario en ne le surchargeant pas d’une mise en scène trop empruntée :

Fini les musiques omniprésentes et oubliés les flashbacks incessant rendant l’histoire difficilement accessible (bye bye Café de Flore en quelques mots), le réalisateur québécois semblent suivre les traces de nombreux de ses camarades américains…choisissant la sobriété pour mieux mettre en valeur le travail de ses acteurs… Et quel travail !

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Matthew McConaughey, façon Christian Bale dans The Fighter, est méconnaissable mais surtout incroyablement bon tout comme son collègue Jared Leto qu’on voit peu au cinéma et qui risque de rester pour deux rôles de toxico… Il parait inconcevable qu’ils soient oubliés d’une certaine sélection aux oscars !

Côté narration enfin, si la première heure est d’une grande simplicité, le film semble ensuite marquer le pas avec un léger défaut de rythme qui termine sur une note légèrement fade.

Mais c’est bien peu à reprocher à ce très joli film qui deviendra sans doute le second « classique » du talentueux réalisateur québécois.

 

(attention, la bande annonce n’est vraiment pas bonne)

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